Welcome to Europe
Toutes les bonnes choses ont une fin, notre sejour en Turquie se termine. Pour varier les plaisirs, nous prenons le bateau pour rejoindre l'ile grecque de Lesbos.
Arrives au port de Mytilini, Nikos, notre sympathique hote nous attend mais il va devoir patienter! Pour la premiere fois du voyage, la douane fouille serieusement nos sacs. Il faut tout sortir, ouvrir la pharmacie et chercher les ordonnances, montrer nos fringues sales, expliquer la presence d'une grille a barbecue...L'arrivee dans l'UE, ca ne rigole pas!
Le retour en Europe, c'est aussi des prix qui font mals aux finances : les chiffres restent les memes mais l'unite monetaire change.
L'importance de l'apparence prime de nouveau. La mode est au moulant : nous decouvrons les joggings slims et les vestes roses. Oups, nous ne sommes pas dans le coup!
Le regard des autres n'est plus le meme. Nous ne sommes plus les touristes fortunes d'Asie, les voyageurs sympathiques de Turquie, nous rentrons dans la categorie des SDF. On evite parfois de croiser notre regard ou on nous aborde avec dedain.
Les coups de mains se font de plus en plus rares. Nous avons besoin de passer un coup de fils local, pas moyen d'empreinter un telephone. Nous voulons pourtant payer la communication mais pas de bol, personne ne peut nous aider. On nous renvoie d'un endroit a l'autre, sans succes! Oh, comme on regrete l'amabilite des Turcs qui proposaient d'eux-meme leur portable et passaient le coup de bignou a notre place!
Ceci dit, le retour sur le continent n'est pas si desagreable. A Lesbos, les agrumes me ravissent! Nous nous gavons de delicieux citrons et oranges du jardin de Nikos, trop bon! Plein de jus de fruits frais, d'oranges sanguines mechantes (comme l'Orangina) et de tartes aux citrons super acide.
Nous rencontrons les amis de Nikos, une bande de jeunes tres sympas qui etudient tous l'ecologie, la science marine ou la geo et aiment peindre ou jouer de la musique.
Nous retrouvons les images stereotypes des iles grecques sous le soleil.
Nous gambadons au milieu des oliviers ou des forets de platanes, ou sautons au dessus des vieilles pierres.
Nous finissons par quitter l'ile, de nouveau en bateau, pour rejoindre Athenes ou nous ne restons pas et filons a Patras. Ici, nous restons une courte journee, puis embarquons sur un gros ferry (jamais deux sans trois!) direction l'Italie.
